Alors qu’elles n’occupent que 3% de la planète, les villes consomment 75% de ses ressources, génèrent entre 60% et 80% des émissions globales de gaz à effet de serre et produisent 50% des déchets mondiaux(1).
En parallèle, la tendance à l’urbanisation ne cesse de croître au point que d’ici 2050, près de 80% de la population mondiale devrait être urbaine. Il est donc temps de développer un nouveau modèle urbain qui tienne compte de tous ces enjeux à la fois. S’engager dans la voie de la ville durable signifie rendre la ville plus sobre en ressources et plus agréable à vivre pour les citadins – habitants et autres usagers – tout en l’intégrant dans la relance de la croissance économique des territoires.
Pollutec a choisi de s’en faire largement l’écho cette année en mettant l’accent sur le concret. Le salon propose en effet un événement majeur (« Sustainable City Solutions ») principalement axé sur les retours d’expériences à l’échelle mondiale et il met en place un espace spécifique « Ville durable » qui associe zone d’exposition, forum de conférences et rencontres avec des experts.
En parallèle, au sein des secteurs traditionnels du salon, de très nombreux exposants présentent des solutions s’intégrant dans les démarches vers une ville durable et feront l’objet d’un parcours de visite dédié.
« RECONSTRUIRE LA VILLE SUR ELLE-MÊME »
Pour être plus sobre en ressources et offrir un cadre de vie plus agréable aux citadins, la ville doit à la fois réduire ses consommations d’eau, d’énergie, de matières et de foncier, limiter l’impact de ses activités directes et indirectes, préserver la biodiversité et la qualité de ses milieux et offrir des infrastructures adaptées aux usages.
Ceci passe notamment par une amélioration de ses performances, la réhabilitation des friches et une meilleure prise en compte des déplacements et de la logistique urbaine (cf. amélioration de l’empreinte environnementale et lutte contre l’étalement urbain).
Par nature, le salon Pollutec présente déjà une large offre de solutions – biens, services, ingénierie – adaptées à la ville durable dans l’ensemble de ses secteurs d’exposition : technologies efficaces et sobres, solutions 0 carbone, matériaux de substitution issus du végétal, solutions d’éco-mobilité, solutions toujours plus poussées de recyclage/valorisation, systèmes de requalification douce des espaces urbains et de réhabilitation des friches, etc. Mais ses organisateurs ont souhaité aller plus loin cette année et proposent un événement majeur ainsi qu’un espace entièrement dédié.
Un événement : le « Sustainable City Solutions »
Pendant deux jours, les 27 et 28 novembre, le Sustainable City Solutions offrira un riche programme de conférences avec plénières et tables rondes autour de nombreux spécialistes internationaux puis des visites de sites pilotes de la région lyonnaise. Seront notamment abordées les questions liées à l’adaptation à l’existant, les possibilités de financement ainsi que les synergies technologiques et organisationnelles, la co-conception avec les habitants, l’acceptabilité des nouveaux usages et la gouvernance citoyenne. En effet, la « ville intelligente » ne peut se résumer à une somme de technologies(2). Elle doit,
pour être viable, être développée en concertation avec les citadins, ceux-ci devenant de plus en plus acteurs de leur ville (cf. « urbanisme open source »).
L’événement Sustainable City Solutions est co-organisé par ERAI (Entreprises Rhônes-Alpes International) et Pollutec, avec le soutien de Qyd Cathay. Son comité de programme rassemble différents partenaires : institutionnels (ADEME, CGDD, ONUDI, Grand Lyon), pôles de compétitivité (Advancity-Ville et mobilité durables, Axelera, Tenerrdis) et associations majeures très impliquées dans les thématiques villes et territoires durables (Comité 21, Orée et, bien sûr, les Eco Maires).
Un espace dédié « Ville durable »
Qu’il s’agisse d’adapter et de réhabiliter l’existant ou de créer de nouveaux développements urbains de type éco-quartiers, Pollutec apporte des solutions concrètes tant dans son offre traditionnelle (eau, déchets, sites et sols, air, énergie,…) que dans
une offre plus spécifique en fort développement (valorisation matière ou énergie, efficacité énergétique, gestion intelligente des réseaux, génie écologique, éco-mobilité,…).
L’espace Ville durable présentera des solutions novatrices et prometteuses, notamment en matière de réseaux urbains, d’infrastructures de recharge pour véhicules électriques ou encore de collecte pneumatique des déchets. Il accueillera également plusieurs bureaux d’études et consultants spécialisés.
POUR ALLER PLUS LOIN
Dans l’Initiative mondiale pour des villes économes en ressources qu’il a lancée à Rio+20 en vue de fournir un cadre commun aux villes pour évaluer leurs performances environnementales et encourager des mesures novatrices, le PNUE* recense une série de facteurs de réussite à prendre en compte face au besoin urgent d’action coordonnée :
approche intégrée, gouvernance, financement, innovation et transfert adapté de technologies.
Selon lui, la « resource efficiency » pourrait permettre d’économiser près de 30% d’eau avec seulement des investissements mineurs et des changements de comportement et entre 30% et 50% des consommations énergétiques dans les bâtiments par la mise en place de technologies à coût limité déjà disponibles et, là encore, de simples changements de comportement.
* Programme des Nations unies pour l’environnement (http://www.unep.org/french/).
(1) Chiffres PNUE.
(2) Comme l’explique Saskia Sassen, sociologue et économiste américaine, pour qui la ville est un espace complexe, anarchique, local et ouvert qui brasse des personnes et des cultures différentes et qui, par conséquent, ne peut faire l’objet d’une quelconque standardisation. D’où la nécessité de coupler l’usage des technologies avec les pratiques de terrain favorisant le dialogue urbain et l’expression citoyenne.